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La Prof à la Licorne

18 avril 2014

The Golden Egg, Donna Leon.

    Ça fait dix-huit ans que je lis Donna Leon. Et le commissaire Brunetti pourrait être un de mes oncles, tant le fréquenter me paraît familier. Je ne peux pas résister lorsqu'un nouvel opus est disponible en paperback.

En quelques mots...

   Les premiers frimas de l'automne se font sentir sur la lagune. Le rythme effréné de l'été a quitté Venise, le calme s'installe, même à la Questura. Patta, le grand chef, demande à Brunetti un petit service afin de s'assurer qu'une petite boutique de masques utilisant quelque peu illégalement quelques mètres carrés de la rue ne soit pas inquiétée par les contrôles policiers.  Une des propriétaires n'est autre que la future belle-fille du maire.

   Malgré son peu d'enthousiasme, Brunetti ne peut qu'obéir, mais cela l'ennuie, et c'est sans effort ni conviction qu'il accomplit sa mission. C'est une demande de Paola, sa femme, qui va piquer la curiosité du commissaire. Davide Cavanella, sourd et handicapé mental, qui hantait depuis des années le pressing dont les Brunetti étaient clients, est mort. Toléré par les patronnes de la boutique, il était devenu une figure familière du quartier. Paola souhaite transmettre ses condoléances à la famille et demande à son mari quelques informations sur le défunt, que finalement personne ne connaissait vraiment.

   Brunetti découvre que l'homme a succombé à une overdose de somnifères, étouffé par ses vomissements. S'est-il suicidé ? Avait-il les capacités mentales de planifier sa propre mort ? A-t-il confondu les cachets colorés avec des bonbons ? En tout cas, il semble évident qu'il n'y ait pas d'homicide dans ce cas, et le travail de Brunetti aurait pu s'arrêter là. Mais au moment de produire les documents garantissant l'identité du défunt, sa mère, Ana Cavanella, ne peut en présenter aucun. On lui aurait tout volé dans un cambriolage, selon ses dires. Même la très douée signora Elettra, secrétaire à la Questura et accessoirement génie du hacking, ne trouve aucune trace de l'existence de Davide, ni à Venise, ni dans la Vénétie. Tout se passe comme si Davide Cavanella n'avait jamais existé : ni dossier médical, ni dossier bancaire, aucune pension d'invalidité, rien. Il a pourtant bien une mère, mais Brunetti finit par douter de tout.

Que s'est-il donc passé ? pourquoi la mère est-elle si secrète et revêche dès qu'il est question de son fils ? pourquoi finit-elle à l'hôpital recouverte de traces de coups ? Un vent de suspicion commence à planer sur la mort de Davide Cavanella et Brunetti ne pourra s'empêcher de résoudre les énigmes qui se présentent à lui.

 

Alors alors ?...

The-Golden-Egg

    C'est une aventure en demi-teinte, en clair-obscur, comme la saison qui lui sert de décor. L'empathie de Brunetti pour le défunt est poignante.  L'état de Davide, - sa surdité, son impossibilité à utiliser les mots, son silence -, devient une obsession qui hante les interrogations du commissaire dont le principal bonheur réside dans les conversations animées, les jeux de mots et autres traits d'esprit qu'il partage en famille, car chez les Brunetti "s'il y avait une religion, ce serait celle du langage".

   Saisissant au passage quelques traits significatifs de la vie des Vénitiens, - les gondoliers au bistro, les enfants qui jouent au foot dans les campi, loin des clichés touristiques -, Donna Leon distille de nombreuses réflexions sur le rapport à la parole et au langage, de même que sur la manière dont ils sont dévoyés, notamment par les politiques, - que l'ouvrage ne manque pas d'égratigner savoureusement. Et conclut que, en dehors du suicide ou de l'exil, il n'y a pas vraiment de possibilité d'échapper au dysfonctionnement de la vie politique...

On pourrait presque trouver des accents nordiques à ce roman, même si Brunetti ne sombre jamais dans le désespoir, distrait de la misère du monde par quelques pages d'un auteur antique ou par un dîner familial autour d'un verre de vin et de quelques jeux d'esprit. On se laisse facilement bercer par la douce mélancolie automnale de ce roman, et j'avoue ne pas me lasser de ces courts voyages vers la Sérénissime que m'offre régulièrement Donna Leon.

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13 avril 2014

Nettoyage de printemps.

  A la suite de Capp' dont le nouveau blog ICI est une véritable source d'inspiration, il est temps de faire un petit nettoyage-décrassage-toilettage de printemps pour tenter d'insuffler un peu d'air nouveau dans cette poussiéreuse "library".

   Changement de couleurs, un peu de vert, espoir, printemps, apaisement, même si mes connaissances limitées m'empêchent d'avoir une jolie bannière comme les copines.

   De nombreuses lectures en cours : pour le boulot (Stendhal et ses nouvelles, si si !), pour les études (Faut-il couper l'Histoire en tranches s'est demandé Jacques Le Goff avant de nous quitter il y a quelques jours), et surtout pour LE PLAISIR (le dernier Donna Leon, le dernier Bridget Jones, en attendant Erlendur coming soon *fanhystérique*).

   De nouvelles envies : les super challenges de Sabine du blog sab's pleasures : 

- le challenge Ananda Devi : après ce qu'en dit sab, comment résister ?

- le challenge "Parlez-moi d'îles !". 

    J'espère voir mes envies suivies d'effets !

 

Joyeuse atmosphère printanière !

29 décembre 2013

Sous le gui, Angela Morelli

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Tout d'abord parce que c'est une copine de copine, mais aussi parce que c'est la saison, je n'ai pas pu résister au téléchargement de la nouvelle d'Angela Morelli, Sous le gui. Besoin d'une lecture toute douce, envie de plaisir de lire. Eh bien, j'ai été plus que (bien) servie !

En quelques mots...

Julie aime prendre les autres en charge pour ne pas prendre le temps de le faire pour elle-même. Maintenir par tous les moyens un semblant de maîtrise sur ce qui l'entoure pour ne pas être face à son effondrement intérieur. Et pour cela, elle s'y prend parfaitement. Ses angoisses se cachent sous une façade dynamique et avenante, un vrai tourbillon toujours d'aplomb. C'est bientôt Noël, qu'elle veut joyeux pour ses deux fils malgré le décès de leur père quelques années auparavant.

   Il suffira pourtant d'une serrure de boîte aux lettres grippée et d'un nouveau voisin qui sache y faire entrer la clé (hum hum... je vous vois venir) pour que son fragile équilibre entre dans une nouvelle phase roller-coaster. Il s'appelle Nicolas, et après c'est juste... waouh !!! La magie des fêtes fait chanter le yukulélé au petit coeur de Julie qui a pourtant du mal à lâcher prise.

Alors alors ????

   Ah mais ça fonctionne du feu de Dieu !! C'est trop court !! Parce que c'est piquant, vif, plein d'humour, loin des clichés associés aux ouvrages qui m'avaient éloignée des éditions Harlequin. La plume est vive, les codes sont maîtrisés et très brillamment intégrés pour que ce texte ait vraiment beaucoup, beaucoup de personnalité.

Angela Morelli sait raconter, créer une connivence avec le lecteur, manier l'humour et une dérision qui rend son écriture légère et intellligente. Une petite voix me dit qu'un auteur est né, au ton et au style tout à fait personnels.

 ENCORE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 

30 septembre 2013

Une photo, quelques mots épisode 2.

Parce que je lis le rendez-vous hebdomadaire de Leiloona  (http://www.bricabook.fr) sans jamais manquer un épisode, Parce que cet été j'ai perdu celle qui était tout pour moi, parce que cette photo c'est un peu d'elle, quelques mots en guise d'hommage.

Rien n’avait bougé. La pierre comme toujours accumulait les dards solaires pour protéger la fraîcheur intérieure.

On pousserait la porte et ce serait la même torpeur, à la fois fraîche et douce, qui allait saisir l’épiderme pour le faire légèrement frémir.

 

Tout était là. En attente. Sur le seuil.  Négligemment entreposés, les produits de la terre étaient prêts à être réservés. Les derniers rayons de la soirée exhaleraient encore leur parfum avant que des bras expérimentés ne viennent les installer dans leur dernière demeure.

 

Mais tu n’es pas là, et tout l’univers est rempli de ton absence. Je n’ai jamais connu cette chaise vide, tu étais toujours à nous guetter, les mains occupées, burinées, agiles, fatiguées. Les années passaient et ta présence s’était faite comme une certitude, fragile certes, mais véritable défi au temps qui passe.

Les jours avaient figé les sillons du temps sur ton visage, mais tes yeux trahissaient l’espièglerie de ta pensée. Les travaux des champs n’avaient pas eu raison de ta mémoire et tes lèvres murmuraient les poèmes d’Apollinaire au rythme des tâches de l’été.

 

C’est mon premier soleil sans toi et même si c’était dans l’ordre de l’univers, je ne m’y fais pas. 

31 juillet 2011

Blog en mode écriture...

 

Une nouvelle proposition très intéressante de Leiloona de Bric à Book : s'inspirer d'une photo magnifique pour faire naître une tranche d'écriture à partager.

   Je suis bien volontiers ce nouveau rendez-vous hebdomadaire et participe modestement de ma frêle plume. Ne sachant pas si je peux reproduire la photo qui nous a servi de source d'inspiration, je vous renvoie au site de Leiloona pour y jeter un coup d'oeil avant de lire ces quelques lignes.

22h20.

Elle y avait pourtant cru…

La rue lui renvoyait ses illusions en plein visage. Lumières trop crues, comme autant de ricanements, passants insouciants, levant sans doute sur elle un regard goguenard… tout autour d’elle résonnait de moquerie. Comment avait-elle pu être aussi stupide ?

La nuit n’avait pas apaisé son anxiété, au contraire. L’obscurité signait définitivement la fin de l’espoir.

Au loin, un halo de vie. Bientôt un homme s’approche. C’est lui ! De peur de se tromper, elle ne laisse rien transparaître de son agitation. Son sac se balance doucement, négligemment, au bout de son bras. Soudain ses traits se figent. Elle y avait pourtant cru…

 

   Le regard se brouille, les yeux se vident, seul le corps est encore présent, trop alourdi du balancement de ce sac qui devait signer sa libération.

 


Elle le sait. Il ne viendra pas. Là-bas, plus loin, il finit de dîner en famille et va se servir un digestif. Il attendra sa femme pour le boire, dehors, dans la brise fraîche.

Il ne l’enlèvera pas à son quotidien trop pesant.  Demain matin, une fois de plus, comme tous les jours, elle prendra son sac, y placera ce nécessaire de toilette qu’elle avait pourtant cru jeter définitivement. Il y pèse maintenant par son absence, chaîne trop lourde qui la retient à la rue, à ces clients habitués, parfois pressés, parfois gentils, mais jamais assez impliqués pour s’apercevoir qu’elle attend celui qui lui offrira l’amour en guise de liberté.

   Il avait pourtant juré qu’il viendrait, qu’ils partiraient, qu’il l’aimerait…ce n’était pas le premier à faire des promesses, mais cette fois-ci, même si elle savait qu’elle n’aurait pas dû, elle y avait pourtant cru…

Elle a pris sa décision. Demain, le jour ne se lèvera pas. Elle y avait pourtant cru...

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27 mai 2011

The Desperate Diary of a country Housewife, Daisy Waugh

  Un peu de chick-litt pour reprendre doucement le rythme des billets avec une promesse fort alléchante : de quoi m'identifier au projet de vie de l'héroïne puisque ma famille, toutes proportions gardées, va peut-être bientôt s'engager dans le même.                                                            9780007265237

En quelques mots ...

Martha projette pour sa famille un nouveau mode de vie auquel bien des Londoniens aspirent : trouve un havre de paix à la campagne pour fuir la capitale, sa pollution et sa criminalité. Bien sûr, ce rêve ne va pas sans sacrifices puisque son mari, producteur de cinéma, va passer la semaine à travailler dans le quartier de Soho, ou en tournage à Los Angeles, sur l'Île de Man, ou je ne sais où.

   Pour Martha, aucun problème, elle est écrivain, et rédige aussi une colonne hebdomadaire dans un journal. Elle peut donc faire son travail depuis d'importe quel endroit. Et pour les enfants, enfin de l'espace et du grand air....

Au détour de visites de domaines champêtres, elle trouve la maison de ses rêves, au sens propre, puisque c'est un rêve qui est à la source de son projet. C'est sans compter le prix plutôt rédhibitoire, l'importance des travaux à réaliser, l'impossibilité de construire un garage au niveau de la chaussée alors que la maison est inaccessible pour un véhicule tant la pente de la colline est forte.... Mais peu importe, Martha s'y voit et ça y est, l'achat est fait.

  Mais bien sûr, au fur et à mesure des semaines qui passent, c'est dans un petit enfer que la famille s'est installée : le mari est de plus en plus absent, - la distance à parcourir depuis Londres devient un frein à ses retours surtout lorsqu'il passe son temps d'un plateau de tournage à l'autre, les amies de Martha manquent beaucoup à la jeune femme qui n'a pas de vie sociale, hormis devant la grille de l'école et l'isolement finit pas la faire fantasmer sur l'ouvrier, bien fait de sa personne, qui réalise les travaux de sa cuisine. Délaissée par un mari trop absent, et qui étrangement passe beaucoup de temps au téléphone avec Hatty, la meilleure amie de Martha, elle aussi dans l'industrie du film, Martha finit dans les bras du bel entrepreneur musclé... 

Quelques semaines plus tard, Martha découvre qu'elle n'a pas été ensorcelée par ses voisins dont elle fustige la plantation de peupliers qui lui gâchera la vue dès que ceux-ci auront poussé. Non, elle est tout simplement enceinte...

Et alors ?

Ah ben, c'est sans prétention, et c'est très bien comme ça. Les clichés s'enfilent comme des perles, mais dans la joie et la bonne humeur, alors moi, bon public, je marche. J'avoue que je n'ai que très peu lâché le roman tant j'étais entraînée dans l'histoire. Ben oui, moi aussi, je vais peut-être bientôt vivre à la campagne comme elle, avec un mari qui fera les trajets... de là à ce que je finisse parano en croyant qu'il passe ses nuits avec ma meilleure amie et que je tombe dans le bras du peintre en bâtiment. Brrrrr... j'en frissonne déjà.

   L'alternance entre la forme du carnet intime et les passages dactylographiés de la colonne du journal qui relate l'expérience de vie à la campagne de la jeune femme est plutôt bien vue, puisque c'est bien souvent par le contenu de l'article de journal que l'action progresse, et le journal intime sert de contrepoint nettement moins politiquement correct parfois.

Malgré tout, j'avoue que je suis restée sur ma faim. J'aurais bien aimé que tout ceci soit un peu plus creusé avec l'humour nécessaire à ce genre de littérature qui ne se prend pas au sérieux. Trop souvent, les ficelles sont un peu grosses et la mayonnaise qui pourtant avait bien monté a tendance à retomber comme un soufflé.

   Néanmoins, j'ai passé un bon moment, et c'est exactement ce qu'il me fallait au moment où je l'ai lu.

D'ailleurs, je vais peut-être envisager de reconsidérer mon projet d'exil campagnard.... ça a l'air vraiment dangereux!


26 mai 2011

Tag des 7

  En voilà un qui a bien tourné sur la blogosphère, et même mon mini-bébé-blog moribond n'a pas échappé au mouvement

C'est ma copine Dan du Blog En secret qui a fait de moi une cible de révélations fracassantes.... 

Alors, je me plie au protocole de l'exercice.

1- Remercier la personne qui vous a donné ce prix.

Merci ma dan !!!!

2- Mettre le logo sur votre blog. 




3- Mettre le lien vers la personne qui vous l'a envoyé:


C'est juste au-dessus, yapluka appuyer dessus !

4- Dévoiler 7 choses sur nous. 
(7 étant le chiffre clé ici). 


1. Je n'ai eu mon CAPES de lettres modernes que grâce à l'anglais (13 à l'écrit et 16 à l'oral), mes notes dans les matières liées au français étant assez catastrophiques. Je suis donc une imposture ;°P

2. j'ai habité à deux pas de l'endroit où Balzac situait la pension de Mme Vauquer dans le Père Goriot, et je remontais cette rue tous les jours pour aller au lycée.

3. j'ai dansé sur le bar d'un établissement brésilien à Paris avec mes copines brésiliennes pour la victoire en demi-finale du Brésil en 1998, et j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps lorsque le Brésil a perdu la finale.

4. je vis avec le sosie d'Obama (en mieux, mais je suis partiale) et mes enfants les confondent quand Obama passe à la télé.

5. J'ai dansé au Palais Omnisports de Paris Bercy.

6. Je suis un écrivain raté parce que je suis trop paresseuse

7. Je reprends l'accent de ma région natale quand je me mets en colère.


Je me permets de ne pas refiler le bébé à mes copiNETtes, nombreuses qu'elles sont à déjà avoir répondu. Que celui qui veuille se livrer à l'expérience n'hésite pas à s'en emparer !

22 mai 2011

intense vie intime...

  Comment vais-je justifier un aussi long silence ?

le simple PARRRRRRRRCCCCCCCCCCEQQQQQQQQUuUUUUEEE !!!!! ne suffit pas, il faut bien le dire.

C'est vrai, je n'ai pas vraiment eu l'habitude de partager ni mes lectures ni mes humeurs, bien que de nombreux carnets soient remplis de tous ces instants croqués au gré des envies. Ils ne sont ni lus, ni publiques, et j'ai moins de mal à maîtriser leur unique fonctionnalité (tout le monde a remarqué que je n'ai toujours pas été fichue d'avoir une bannière digne de ce nom pour ce blog alors que je scrappe mes carnets depuis que j'ai 10 ans...). Je finis par me demander si ce blog a encore des raisons d'être, d'autant qu'avec la haute fréquence de publication (heum, heum...) je ne peux pas me plaindre de ne pas avoir de lecteurs...

   Et pourtant, j'y reviens, régulièrement... sans rien écrire (dieu que je n'aime pas l'ergonomie de ce qui en sert de support...) mais j'aimerais pouvoir y lire les autres. Ce sont ces petits commentaires, bien anodins en apparence, qui donnent envie de repasser par là, qui viennent chuchoter à l'oreille "allez, encore un p'tit billet, c'est inoffensif, et peut-être quelqu'un passera par là...".

Alors, encore une fois, me revoilà. Après un oral d'agreg qui me laisse aux portes du sésame, mais pleine d'espoirs pour la session à venir, après une énième interrogation sur ce métier que définitivement je ne sais pas faire à la hauteur de ce que je voudrais qu'il soit, après quelques ennuis de santé, pas encore vraiment réglés et dont pour l'instant on ne connaît pas le degré de gravité.

Parce qu'il faut définitivement que j'apprenne à parler des livres. Par moi-même. C'est une question de survie. Malgré ma versatilité, de gentilles amies pensent encore à ce petit blog, jamais vraiment né, mais pas complètement mort, et m'ont même taggée. Alors, dans un prochain billet, je commencerai par répondre à ce tag, et j'espère d'ici là avoir à partager des impressions livresques.


images

 

 

 

 

j'emprunte ce très mignon petit dessin à ce site : http://asvpp.villaume.pagesperso-orange.fr/eaupotab.htm

14 mars 2011

Larrons, François Esperet

Merci aux Forges de Vulcain et à Blog-o-book pour cette nouvelle proposition de lecture. Je suis encore une fois ravie d'avoir découvert un auteur et un style vers lesquels je ne serais pas allée naturellement.

En quelques mots...

Des larrons... des mauvais gars dirait-on... mais pas vraiment... ou plutôt si... fête, sexe, drogue, soit. Crime aussi. Suivre leurs pas, leurs aventures dans ces mots frappés, scandés, chantés peut-être. Univers sombre, événements crus.

 

Et alors ?

C'est bien un univers dans lequel il faut entrer. Ecriture peu conventionnelle, bien que déjà utilisée en littérature avec le succès qu'on lui connaît. Barrière ou invitation, cette langue lancée en liberté, dégagée des contraintes de la ponctuation et de la syntaxe phrastiques (agrégative, sors de ce corps !) est un passeport pour le ressenti. Une fois apprivoisé, ce récit est d'une efficacité étonnante pour prendre aux tripes.

 Je n'étais pas très emballée aux bouts des premières lignes. Ce n'était sans doute pas le moment. Mais je n'ai pas abandonné. Je n'avais pas envie de voir la noirceur de ce qui était présenté. Alors j'ai fermé le livre. J'avais pourtant l'intuition qu'au delà d'un simple descriptif du monde des larrons il y avait une expérience à vivre.

Je ne regrette pas d'avoir rouvert ce livre, un peu plus tard, un peu plus disposée. Il faut le mériter. larrons

4 mars 2011

Horreur boréale, Asa Larsson

Zut, flûte, crotte pas moyen de mettre le petit rond sur le A du prénom de cette auteure suédoise fort talentueuse. Bouhouhou... :-((((

   J'ai profité de ma trop brève pause agrégative pour me faire un petit cycle de polars nordiques et j'avais bien envie de parler de cet ouvrage dont l'action se situe dans un coin de Suède que je connais un peu : la Laponie et la zone du cercle polaire. Qu'ai-je bien pu faire là-haut ??? Mystère.. mais je vous rassure, je n'ai pas affronté la longue nuit polaire de l'hiver, j'avais eu l'occasion de goûter aux jours qui n'en finissent pas, au mois de juillet....

horreur_boreale

 En quelques mots...

Stockholm. Rebecka travaille dans un cabinet fiscaliste, bien loin de sa ville natale, Kiruna, une bourgade minière de l'extrême nord de la Suède. Il semblerait qu'elle ait tout fait pour quitter cet endroit et sa vie actuelle a l'air de parfaitement lui convenir. C'était sans compter le coup de fil paniqué d'une vieille amie restée en Laponie dont le frère, Viktor, membre éminent d'une communauté religieuse, a été assassiné sauvagement dans une mise en scène qui a tout l'air d'un rituel.

Bien malgré elle, Rebecka est à nouveau happée par son passé et Kiruna l'appelle. Dans le sombre hiver polaire, elle va de nouveau avoir à faire face à la folie religieuse de ce petit monde si isolé. Sur son chemin, elle croise une inspectrice sur le point d'accoucher, un commissaire bien décidé à trouver un coupable quitte à faire fi des détails et c'est entre présent et passé qu'il faudra démêler l'écheveau de la vérité jusqu'au fond de la forêt arctique à la lumière verdoyante des aurores boréales. (voici un cliché que je me suis permis de prendre sur le super site de swedishexperience qui a passé 7 mois à Lulea, tout près donc de la zone qui sert d'action au livre et qui a pris cette photo magnifique avec ses amis. Faites un tour sur son blog si vous aimez la Suède, le Nord et les chouettes expériences de découverte ICI).aurore_bor_ale

 

Et alors ?...

Conquise je suis. J'aime les polars, j'aime les énigmes, j'aime la Laponie et les écrivains nordiques. Que souhaiter de plus ? Je rajouterai que j'ai trouvé l'intrigue bien ficelée, entraînante, un vrai "tourne-page" comme je les aime. L'ambiance de la nuit polaire est vraiment bien retranscrite et les interactions entre passé et présent sont tissées avec justesse dans la toile de l'histoire personnelle de Rebecka. Enfin, j'ai apprécié le personnage féminin de l'enquêtrice, habituée que j'étais aux durs à cuire que sont Erlendur et van Veteren.

A ne pas manquer pour passer un bon moment.

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