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La Prof à la Licorne
4 novembre 2009

Philoctète-Terzieff.

Voilà déjà quelques semaines que je suis allée à l'Odéon, de manière totalement imprévue et à la dernière minute. Je n'étais donc absolument pas préparée à ma rencontre avec cet homme de théâtre dont je n'avais pour l'instant (à ma grande honte) vu aucune interprétation.

En quelques mots...

Philoctète est une pièce du dramaturge grec Sophocle.
CLIC pour voir des images.

Philoctète, puni par les dieux pour avoir montré du pied le tombeau d'Héraclès malgré le serment qu'il avait fait, a été abandonné sur l'île de Lemnos, tant l'odeur de l'ulcère qui gangrénait le pied maudit était nauséabonde. Il souffre le martyr, à l'écart de la civilisation.

   Pourtant, les Grecs se rendent bien compte qu'il est impossible de prendre Troie sans les flèches et l'arc d'Héraclès qui sont en la possession de Philoctète. Ulysse, son ennemi mortel , aidé de Diomède et de Néoptolème, fils d'Achille, décide de chercher et ramener Philoctète avec lui.

Et alors ?SS100702_medium

Waouh !! quel comédien ! Terzieff emporte tout sur son passage. Grinçant, cynique, il promène sa voix chevrotante le long d'un plateau presqu'entièrement nu. Face à un grand mur gris acier qui parfois se soulève un peu, il n'est que gémissement, plainte, douleur. Décrépitude humaine face aux dieux vengeurs,  face à la perfidie de ceux qui tentent de le duper.

  L'interprétation est telle que malheureusement les autres comédiens paraissent éteints, trop "artificiels" face à une performance aussi habitée. J'aurais aimé par exemple un Néoptolème qui m'emporte un peu plus dans la fougue de sa jeunesse.

J'en garde cependant un souvenir illuminé au milieu de la grisaille de cet automne, et le goût du théâtre s'est à nouveau emparé de moi.
 

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Commentaires
C
@ rafafa : coucou et bienvenue ! si ça se trouve, il était dans un mauvais jour !!
R
Je l'ai vu au TNP la semaine dernière! Mais je n'ai pas été aussi emportée que toi. J'ai trouvé certains effets spéciaux un peu kitch (et que Terzieff parlait parfois comme Alf, ça m'a un peu gênée... ). Par contre, j'ai trouvé agréable de renouer avec l'Absolu (le Bien, le Vrai) si fort dans la tragédie grecque.
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